Folie (poème de Nazik Boudane)

Folie

De ses petites mains délicates et débiles
Mortifiées, tremblantes, s’échappe d’un asile
Répandant quelques microbes autour des foyers
Folie déverse ses débris à les noyer

Hurlent à la mort les fous qui roulent et s’écroulent
Et leurs sales camisoles collent à leur peau
Folie marche, bouge, et lance ses pieds maboules.
Riant aux éclats de verre dansant le tempo

La ronde du chaos, la valse du fléau
Hurlent à la mort les fous agitant leur drapeau
Vains par le syndrome débile de Folie
La maladie file entre eux et elle s’en réjouit.

(ci-dessus, La Folie d'Odilon Redon, 1883)